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564 MEMOIRES DE PIERRE DE LESTOILE.
sœur du Roy, lui dit fort modestement qu'il étoit prêt d'entrer avec lesdits ministres en conference, pourvu que Sa Majesté le voulût permettre. Sur quoi ledit Favas, pressé par Madame, la sœur du Roy, et sollicite par le sieur Du Plessis-Mornay, en a parlé à Sa Majesté, qui a accordé la conference sous les conditions suivantes :
1° Que la conference se feroit modestement, et sans invective de part et d'autre; a° qu-Jelle se feroit par des argumens en forme syllogistique; 3° qu'on ne , ^ïroposeroit rien ni se resoudroit que par la parole de Dieu ; 4° qu'il y auroit des scribes nommez dè chaque part, pour recueillir to^fc ce qui seroit dit j et le representer à Sa Majesté ; 5° qtfoife-feroit choix de quatre ou cinq ministres pour conferer; 6° que la conference seroit faite dans le logis du sieur Rosni, gouverneur de Mantes; 70 que ledit gouverneur representeroit Sa Majesté , et qu'il n'y auroit que ceux .qui auroient été choisis qui entreroient dans ladité conference.
Le mardy 7 de decembre, le sieur Du Perron et le ministre Rotan, fort estimé parmi ses confreres, ont commencé la conference ; et après plusieurs protestations de ne chercher de part et d'autre que la verité, ils ont commencé d'examiner si l'Ecriture étoit suffisante à salut. Le ministre Rotan a soutenu que la parole de Dieu étoit suffisante a salut, et a allegué le passage de saint Paul à Timothée, chap. 1 : Que toute l'Ecriture sainte est divinement inspirée, est suffisante pour rendre l'homme sage, afin qu'il soit parfait en toutes bonnes œuvres,
Le sieur Du Perron a repondu que saint Paul dans cet endroit parle du vieil Testament, et non point du
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